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Dans une atmosphère déjà tendue au Burkina Faso, une nouvelle déclaration de l’intersyndicale des magistrats circule sur les réseaux sociaux, accusant le Procureur du Faso près du Tribunal de Grande Instance de Ouaga 1 d’avoir été réquisitionné pour engager des poursuites contre Adama Siguire, un citoyen bien connu pour ses positions critiques envers certaines institutions du pays. Cette déclaration, qualifiée de mensongère et diffamatoire par l’intéressé, met en lumière les dysfonctionnements au sein du système judiciaire burkinabè.
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Des accusations sans fondement ?
Adama Siguire, écrivain, consultant en leadership et enseignant de philosophie, a exprimé son indignation face aux accusations portées contre lui. Il souligne que l’intersyndicale des magistrats, en l’accusant sans preuve, cherche à ternir son image et à porter atteinte à son honneur et à sa dignité. Siguire appelle les responsables de l’intersyndicale à fournir des preuves pour justifier leurs propos, qu’il qualifie de « fallacieux » et « diffamatoires ».
Il est important de rappeler que le respect de l’intégrité et de la dignité des citoyens est un principe fondamental de toutes institutions étatiques ou non. Lorsque ceux qui sont censés garantir cette intégrité, comme des magistrats, se lancent dans des accusations non fondées, cela ne fait qu’aggraver une situation déjà critique. Dans son intervention, Adama Siguire met en lumière une situation préoccupante : l’utilisation du système judiciaire comme instrument de répression et de règlement de comptes.
Un rappel des faits
Pour mieux comprendre la gravité des accusations, il est essentiel de revenir sur les événements qui ont conduit à cette situation. Le 8 janvier 2024, Adama Siguire a reçu plusieurs citations à comparaître, intentées par la Confédération Générale du Travail du Burkina (CGTB). Le même jour, une plainte a également été déposée contre lui par le journal L’Événement, sous les ordres du Procureur du Faso près du Tribunal de Grande Instance de Ouaga 1. Siguire s’est rendu aux convocations en tant que citoyen respectueux de la loi, accompagné de son avocat. Malgré le respect de la procédure, le verdict rendu par le Tribunal le 6 mai 2024, en faveur de la CGTB, a été perçu comme un jugement partisan.
Ce cas, qui n’est qu’un exemple parmi tant d’autres, soulève des questions fondamentales sur l’indépendance de la justice au Burkina Faso. Si la justice devient un instrument de persécution pour les individus qui expriment des opinions divergentes, cela met en péril les fondements mêmes de l’État de droit.
Une justice pour les riches et une autre pour les pauvres
Le contexte de cette affaire met également en lumière une problématique plus large : la différence de traitement entre les riches et les pauvres au sein du système judiciaire burkinabè. Dans un pays où l’argent et les relations jouent un rôle disproportionné dans l’application de la justice, de nombreux magistrats semblent avoir perdu leur sens de l’honnêteté et de l’équité. Cette réalité alimente le soutien populaire pour la réquisition des magistrats, une mesure controversée mais perçue par certains comme nécessaire pour rétablir l’équilibre.
Adama Siguire refuse d’être un bouc émissaire dans ce contexte de tension et de manipulation. Il appelle la population à ne pas se laisser duper par des accusations sans fondement et à rester vigilante face aux tentatives de dénigrement orchestrées par ceux qui détiennent le pouvoir.
Conclusion
Le Burkina Faso traverse une période de crise profonde, où les institutions sont mises à l’épreuve. La déclaration de l’intersyndicale des magistrats, loin de contribuer à un apaisement, jette de l’huile sur le feu en attaquant un citoyen de manière injustifiée. Adama Siguire, par sa prise de position, rappelle l’importance de la dignité et de l’honneur dans la conduite des affaires publiques. Il est essentiel que les citoyens restent unis et mobilisés pour défendre ces valeurs fondamentales, sans lesquelles aucune nation ne peut prospérer. Restons vigilants et engagés pour un Burkina Faso juste et équitable.