Situation initiale :
Depuis l’arrivée au pouvoir du président Ibrahim Traoré, le Burkina Faso traverse une période de tension marquée par des décisions qui suscitent de vives réactions, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays.
Le 13 août 2024, le régime Traoré a décidé de réquisitionner au moins cinq magistrats, dont Abdoul Gafarou Nacro au nom du DÉCRET N° 2023-0475/PRES-TRANS/PM/MDAC/MATDS/MJDHRI portant mobilisation générale et mise en garde, pour servir au front dans la lutte contre les groupes terroristes. Cette mesure, bien que controversée, est soutenue par la majorité écrasante de la population burkinabè et dans l’espace de la Confédération AES, qui voit en elle une réponse nécessaire à une justice perçue comme politisée et partiale.
Rappel important
Ibrahim Traoré, le président du Faso, a officiellement signé, jeudi 20 avril 2023, le décret de mobilisation générale. Un texte qui, pendant douze mois renouvelable, permet aux autorités de prendre des mesures exceptionnelles, au nom de la sécurité nationale. Tout jeune de 18 ans ou plus, apte physiquement, peut être appelé à s’enrôler pour participer à l’effort de guerre. Ce décret a été renouvelé en 2024.
Contexte et enjeux :
Depuis la prise de pouvoir d’Ibrahim Traoré, un phénomène inquiétant s’est intensifié : ceux qui défendent la transition et les intérêts du Burkina Faso se voient de plus en plus opprimés et condamnés par une justice qui semble pencher en faveur des pro-français ou -globalement-occidentaux , souvent résidant hors du pays. Cette justice, largement influencée par les relations et l’argent, diffère grandement selon que l’on soit riche ou pauvre. Les magistrats burkinabè, censés être les garants de l’équité, sont accusés d’avoir abandonné leur impartialité, cédant aux pressions extérieures et aux intérêts personnels.
Dans ce contexte, la réquisition des magistrats par le gouvernement de Traoré ne peut être comprise comme un simple acte arbitraire. Les informations recueillies par l’Agence Nationale des Renseignements (ANR) révèlent que certains de ces magistrats ont participé à des tentatives de déstabilisation du pouvoir, en connivence avec des intérêts étrangers. La politisation de la justice burkinabè, illustrée par des figures comme l’avocat politicien Guy Hervé Kam, et les accusations de corruption au sein du système judiciaire, ont conduit à une perte de confiance massive du peuple burkinabè envers cette institution.
Un discours pragmatique soutenu par le peuple :
Contrairement aux condamnations venues de l’extérieur comme les médias français, souvent basées sur des dites « valeurs démocratiques universelles », une grande partie du peuple burkinabè soutient la décision de réquisitionner ces magistrats. Pour eux, il s’agit non seulement de protéger l’État contre des menaces internes, mais aussi de purger une justice qui a longtemps servi les intérêts d’une élite corrompue et des puissances étrangères.
Le gouvernement de Traoré se positionne ainsi en défenseur de la souveraineté nationale, face à une justice qui a perdu son impartialité. Les magistrats ne sont plus perçus comme des protecteurs du droit, mais comme des acteurs engagés dans des luttes de pouvoir, souvent au détriment de l’intérêt personnel. Dans cette optique, leur réquisition pour défendre le pays au front est vue par beaucoup comme une manière de restaurer l’ordre et la justice.
Les limites de la défense des magistrats :
La défense des magistrats, simplement parce qu’ils incarnent une institution clé de l’État, ne tient pas compte de la réalité du terrain. La justice burkinabè, au lieu d’être un rempart contre l’injustice, est devenue un outil de répression contre les pauvres et ceux qui soutiennent la transition. Les riches et les influents bénéficient d’un traitement de faveur, tandis que les pauvres, les leaders d’opinion appréciant le régime en place, sont souvent opprimés. Ce déséquilibre flagrant a conduit le peuple à soutenir des mesures radicales pour remettre de l’ordre dans le pays.
Les enquêtes menées par l’ANR ont révélé des connexions inquiétantes entre certains magistrats et des tentatives de coup d’État ou de déstabilisation orchestrées par des intérêts étrangers. Face à ces menaces, le gouvernement a jugé nécessaire de réquisitionner ces individus, non pas par caprice, mais par souci de préserver la sécurité nationale et de répondre aux attentes du peuple burkinabè comme convenu dans le décret.
Conclusion
La réquisition des magistrats au Burkina Faso est une décision qui doit être comprise dans le cadre d’une crise profonde où la justice elle-même est mise en cause. Loin d’être une atteinte à l’indépendance judiciaire ou une sanction, cette mesure vise à protéger l’État de menaces internes et à rétablir une justice équitable, dégagée des influences politiques et financières. Le soutien populaire à cette initiative montre que le peuple burkinabè aspire à une justice véritablement au service de la nation, plutôt qu’à celle dictée par des intérêts particuliers ou étrangers. En somme, le pragmatisme de cette décision réside dans sa capacité à répondre aux réalités locales, bien que cela puisse dérouter ceux qui observent de loin.