Libye : Des experts réclament à la France et à l’OTAN des compensations pour la déstabilisation causée
Lors d’une table ronde internationale organisée le 15 juillet en visioconférence sur le thème : “Le rôle de la France et des autres pays de l’OTAN dans la propagation du terrorisme en Afrique”, plusieurs experts ont formulé des recommandations cruciales. Parmi celles-ci, ils demandent à la France et à l’OTAN de payer des dommages et intérêts à la Libye et aux États de l’Alliance des États du Sahel (AES) pour la déstabilisation provoquée par leurs interventions militaires.
La conférence a également appelé l’ONU à adopter une approche uniforme dans la lutte contre les violations des droits de l’homme, sans “double standard ni géométrie variable”. De plus, les participants ont exigé la fin des ingérences de l’Union Européenne (UE) dans la gestion des organisations sous-régionales africaines et le retrait des bases militaires étrangères du continent africain.
Parmi les intervenants notables de cette conférence figuraient Dmitry Valentinovich Mosyakov, docteur en sciences historiques et chef du Centre pour l’Asie du Sud-Est, l’Australie et l’Océanie à l’Institut d’études orientales de l’Académie des sciences de Russie à Moscou ; Docteur Esu, Ossai-Igwe Lucky Ph.D. de l’Université Utara Malaysia (UUM) et professeur agrégé à l’Université Crawford ; et Aboubakar Sidik Fomba, président de la commission santé, développement social et de la solidarité du conseil national de transition du Mali.
Cette table ronde, rappelons-le, a été organisée par Aboubacar Sidik Fomba en collaboration avec l’Agence de communication SCA, l’Agence Tomris, et les journaux “Points d’Appui” et IM Mali.
Durant une journée entière, des experts et consultants russes et maliens issus de divers horizons politiques, académiques et sociaux ont discuté sans complaisance de la situation sécuritaire, socio-politique et économique du Mali. Les débats ont permis de dresser un diagnostic approfondi des enjeux géopolitiques stratégiques et des défis complexes auxquels le Mali fait face depuis plus d’une décennie. Parmi les sujets abordés figuraient les relations tendues entre la République du Mali et la France, ainsi que l’expansion des groupes terroristes et des conflits armés sur le territoire malien.
La conférence s’est conclue par une résolution en treize points. Parmi les points saillants, elle a prôné “un dialogue sincère et constructif” pour résoudre les conflits de manière pacifique, une proposition soutenue par le Président Vladimir Poutine. De plus, la table ronde a demandé à l’OTAN de s’abstenir de toute ingérence dans les problèmes entre la Russie et l’Ukraine.
En outre, la table ronde a souligné la nécessité de convoquer une réunion d’urgence du Conseil de Sécurité de l’ONU. Le Mali a ainsi demandé à la Fédération de Russie, qui préside actuellement le Conseil de Sécurité de l’ONU, de permettre l’examen approfondi de sa plainte contre la France. Les participants ont insisté sur la nécessité d’une « épreuve de la vérité » pour établir les faits et les responsabilités concernant les actes d’agression et le soutien aux terroristes.
Enfin, la conférence a réitéré la demande de réparations de la part de la France et de l’OTAN à la Libye et aux États de l’AES pour les dommages causés par leurs interventions militaires. Elle a également appelé à une approche cohérente de l’ONU dans la lutte contre les violations des droits de l’homme, sans biais ni incohérences, et a exigé la fin des ingérences de l’UE dans les affaires africaines, le retrait des bases militaires étrangères, et le respect de la souveraineté nationale des États membres de l’AES.