Niamey : Le Général Abdourahamane Tiani reçoit les Directeurs Généraux des Douanes de l’AES
Niamey, 25 juillet 2024 – Le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, Chef de l’État du Niger, a accueilli en audience, ce jeudi, les Directeurs Généraux des Douanes de la confédération de l’Alliance des États du Sahel (AES) ainsi que le Commissaire Général de l’Office Togolais des Recettes. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la première réunion des responsables douaniers de l’AES, suivant les directives établies lors du premier Sommet de l’AES, qui s’est tenu le 6 juillet dernier à Niamey.
Le Directeur Général des Douanes du Mali, l’inspecteur Amadou Konaté, a exprimé sa satisfaction et sa fierté d’avoir été reçu par le Président après une rencontre préalable avec le Premier Ministre. Il a souligné que l’objectif principal de leur visite était de rendre compte des travaux effectués durant leur séjour à Niamey.
Parmi les deux principales activités abordées, l’inspecteur Konaté a mentionné la première, qui concerne l’interconnexion des systèmes douaniers entre les différents pays membres. Cette initiative, bien que commencée avant la formation de l’AES, a vu un renforcement significatif avec la confédération. La deuxième activité porte sur les enjeux liés à la sortie des pays de l’AES de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), nécessitant une concertation rapide pour harmoniser les positions et suivre les directives des Chefs d’États.
Le Commissaire Général de l’Office Togolais des Recettes, Philippe Kokou Tchodie, était également présent à cette rencontre. Sa présence s’explique par l’ambition des pays de l’AES de renforcer leurs relations commerciales avec le Togo et de l’associer à leur projet d’interconnexion des systèmes douaniers. En tant que pays côtier, le Togo joue un rôle essentiel pour le commerce régional. Tchodie a exprimé sa satisfaction face à cette initiative et a rappelé que le port de Lomé a toujours été le port d’accès naturel des pays de l’hinterland. Il a encouragé les autorités douanières des pays membres à accélérer et à renforcer le processus d’interconnexion pour maximiser les bénéfices de cette initiative.
Selon le Directeur Général des Douanes du Burkina Faso, Adama Ilboudo, la mise en application des mesures prises va contribuer à une gestion informatisée du transit à l’échelle de la confédération et à la facilitation des échanges commerciaux transfrontaliers.
Notons que cette audience s’est déroulée en présence du Premier Ministre, du Directeur de Cabinet Adjoint, et des Conseillers chargés des questions diplomatiques, stratégiques et financières du Président du CNSP.
Cette rencontre marque une étape importante dans le processus d’intégration et de coopération douanière au sein de la confédération de l’AES, mettant en lumière les efforts concertés pour renforcer les systèmes douaniers régionaux et préparer l’avenir économique de la confédération.
IA AESInsider, Agence d’Information du Burkina, en collaboration avec l’ANP, Togo First, news.aniamey.com
Pourquoi le Commissaire Général de l’Office Togolais des Recettes, Philippe Kokou Tchodie, participe à cette rencontre ?
Le Commissaire Général de l’Office Togolais des Recettes, Philippe Kokou Tchodie, participe à cette rencontre pour plusieurs raisons cruciales :
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Renforcement des relations commerciales : Les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) ambitionnent de renforcer leurs relations commerciales avec le Togo. En participant à cette réunion, le Commissaire Général peut directement contribuer à l’élaboration et à la mise en œuvre de stratégies pour améliorer ces relations.
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Projet d’interconnexion des systèmes douaniers : Le Togo a été convié à cette réunion dans le cadre du projet d’interconnexion des systèmes douaniers des États membres de l’AES. L’inclusion du Togo dans ce projet est essentielle car il s’agit d’un pays côtier jouant un rôle clé dans le commerce régional. La présence de Philippe Kokou Tchodie permet de coordonner les efforts pour intégrer efficacement les systèmes douaniers togolais dans cette interconnexion.
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Sécurisation du transit : Lors de la rencontre, des décisions majeures ont été prises pour sécuriser le transit entre les États membres. La participation du Commissaire Général de l’Office Togolais des Recettes est vitale pour s’assurer que le Togo puisse contribuer et bénéficier pleinement de ces mesures de sécurisation.
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Facilitation des échanges commerciaux : La mise en application des mesures prises lors de cette réunion va contribuer à une gestion informatisée du transit à l’échelle de la confédération et à la facilitation des échanges commerciaux transfrontaliers. En participant, Philippe Kokou Tchodie peut défendre les intérêts du Togo et s’assurer que les décisions prises répondent aux besoins de son pays.
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Port d’accès naturel : Philippe Kokou Tchodie a rappelé que le port de Lomé a toujours été le port d’accès naturel des pays de l’hinterland, incluant les pays membres de l’AES. Sa présence est donc essentielle pour renforcer le rôle du port de Lomé dans le commerce régional et maximiser les bénéfices de l’interconnexion douanière pour le Togo et ses voisins.
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Contexte Économique : Ce projet d’interconnexion s’inscrit dans un contexte économique délicat pour la région, marqué par des sanctions économiques de la CEDEAO. Le Togo, en intensifiant ses relations commerciales avec ses voisins, cherche à atténuer les impacts de ces sanctions. La participation du Commissaire Général permet de renforcer cette dynamique de coopération économique régionale.
Ainsi, la participation du Commissaire Général de l’Office Togolais des Recettes à cette rencontre est stratégique pour l’intégration économique régionale, la sécurisation du transit et la facilitation des échanges commerciaux dans un contexte économique tendu.
Comment l’interconnexion des systèmes douaniers impactera-t-elle le commerce régional de l’AES ?
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Facilitation des échanges commerciaux : L’interconnexion des systèmes douaniers permettra une gestion plus fluide et plus rapide des transactions commerciales transfrontalières. Les formalités douanières seront simplifiées, réduisant ainsi les délais de transit et les coûts associés.
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Réduction de la contrebande et de la fraude : Une meilleure surveillance et une transparence accrue des transactions douanières aideront à réduire la contrebande et la fraude. Les systèmes interconnectés permettront une meilleure traçabilité des marchandises.
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Augmentation des revenus douaniers : Avec des systèmes douaniers interconnectés, il sera plus facile de collecter les droits de douane et les taxes, augmentant ainsi les revenus des États membres de l’AES.
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Renforcement de la coopération régionale : L’interconnexion favorisera une collaboration plus étroite entre les autorités douanières des pays membres de l’AES, ce qui renforcera la confiance et l’intégration économique régionale.
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Optimisation de la logistique : Les systèmes interconnectés permettront une meilleure planification et gestion logistique, réduisant les retards et les inefficacités dans la chaîne d’approvisionnement.
Quels sont les avantages économiques pour le Togo dans ce projet d’interconnexion douanière ?
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Rôle stratégique du port de Lomé : En tant que principal port d’accès pour les pays de l’hinterland, le Togo bénéficiera d’une augmentation du volume de marchandises transitant par le port de Lomé. Cela renforcera la position du Togo comme hub logistique régional.
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Augmentation des recettes fiscales : L’amélioration de la transparence et de la traçabilité des transactions douanières entraînera une augmentation des recettes fiscales pour l’Office Togolais des Recettes (OTR).
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Attraction des investissements : Une infrastructure douanière modernisée et interconnectée rendra le Togo plus attractif pour les investisseurs, qui chercheront à profiter de l’efficacité accrue des processus douaniers.
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Diversification économique : Le renforcement des relations commerciales et la facilitation des échanges transfrontaliers offriront au Togo des opportunités de diversifier son économie, en exploitant de nouveaux marchés et en stimulant les secteurs économiques connexes.
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Renforcement des capacités techniques : La mise en œuvre de systèmes douaniers interconnectés nécessitera des améliorations technologiques et une formation accrue du personnel, renforçant ainsi les capacités techniques et opérationnelles des douanes togolaises.
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Réduction des coûts de transit : L’amélioration de l’efficacité des processus douaniers et la réduction des délais de transit diminueront les coûts de transport et de logistique pour les entreprises togolaises et les entreprises utilisant le Togo comme point de transit.
Les géostratégies contenues dans l’interconnexion des systèmes douaniers de l’AES
L’interconnexion des systèmes douaniers au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES) n’est pas seulement une question économique et logistique. Elle revêt également une dimension géostratégique importante pour les pays impliqués. Voici les principales géostratégies contenues dans ce système :
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Renforcement de l’intégration régionale :
- Consolidation de l’AES : En harmonisant les systèmes douaniers, les pays membres de l’AES se rapprochent davantage, créant une union plus cohérente et intégrée. Cela renforce l’identité régionale et la solidarité entre les États membres.
- Réduction de la dépendance à l’égard de la CEDEAO : Face aux sanctions économiques de la CEDEAO, l’AES cherche à réduire sa dépendance en créant des structures internes robustes, y compris un système douanier interconnecté, pour soutenir son commerce régional.
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Souveraineté économique :
- Contrôle accru des flux commerciaux : L’interconnexion permet une meilleure surveillance des importations et exportations, réduisant la dépendance aux infrastructures et réglementations douanières extérieures.
- Protection contre les sanctions : En ayant un système douanier propre et intégré, l’AES peut mieux résister aux sanctions économiques imposées par des blocs régionaux comme la CEDEAO ou des entités internationales.
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Optimisation des routes commerciales :
- Valorisation des ports stratégiques : Le port de Lomé au Togo, en tant que principal accès pour les pays de l’hinterland, joue un rôle clé. L’interconnexion douanière optimise son utilisation et sa position stratégique, renforçant les routes commerciales régionales.
- Sécurisation du transit : La sécurisation des routes de transit grâce à une surveillance douanière intégrée réduit les risques de contrebande et de piraterie, assurant un flux commercial plus stable et sécurisé.
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Attraction des investissements étrangers :
- Stabilité et prévisibilité : Un système douanier intégré et transparent crée un environnement commercial plus stable et prévisible, attirant ainsi les investisseurs étrangers qui recherchent des conditions fiables pour leurs opérations.
- Avantages concurrentiels : Les améliorations douanières offrent des avantages concurrentiels aux pays de l’AES, leur permettant d’attirer des entreprises cherchant à profiter de conditions commerciales favorables.
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Renforcement des capacités et transfert de technologie :
- Développement des capacités locales : La mise en place de systèmes douaniers modernes nécessite des compétences techniques avancées, favorisant le développement des capacités locales et le transfert de technologie.
- Collaboration internationale : La coopération avec des partenaires techniques et financiers internationaux pour développer ces systèmes peut renforcer les relations diplomatiques et économiques de l’AES avec le reste du monde.
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Influence géopolitique :
- Renforcement de l’Influence Régionale : En créant un espace douanier interconnecté et fonctionnel, l’AES renforce son influence régionale et montre sa capacité à mener des initiatives économiques intégrées.
- Leadership Régional : Les succès de l’interconnexion douanière peuvent positionner l’AES comme un modèle de coopération régionale, augmentant son influence sur les politiques économiques et commerciales en Afrique.
En conclusion, l’interconnexion des systèmes douaniers de l’AES est une initiative stratégique qui transcende les simples gains économiques pour engendrer des bénéfices géopolitiques et géostratégiques significatifs, renforçant la cohésion, la souveraineté et l’influence de la région sur la scène internationale.