Le Mali quitte l’OIF : un coup dur pour la francophonie ?
Bamako, 5 Mars 2024 – Le Mali a annoncé ce mardi son retrait de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), en réaction aux « propos hostiles et injurieux » du président français Emmanuel Macron envers les autorités maliennes.
Ce retrait, qui prend effet immédiatement, est un nouveau coup dur pour la francophonie et pour l’OIF, qui compte déjà 54 États membres.
Le gouvernement malien a justifié sa décision par les « propos récurrents et injurieux » du président Macron, qui a notamment accusé la junte militaire au pouvoir au Mali de « soutenir le terrorisme ».
Bamako a également condamné la « fermeture injustifiée » de la Maison de la Francophonie à Bamako par les autorités françaises.
Le retrait du Mali de l’OIF est une nouvelle illustration des tensions croissantes entre Bamako et Paris.
En effet, les relations entre les deux pays se sont détériorées depuis le coup d’État militaire d’août 2020 et l’instauration d’une junte militaire au pouvoir.
La France a notamment décidé de suspendre sa coopération militaire avec le Mali et de réduire son aide au développement.
Le retrait du Mali de l’OIF est un nouveau défi pour l’organisation francophone, qui doit déjà faire face à la montée du sentiment anti-impérialisme et néocolonialisme français en Afrique.
Il reste à voir quelle sera la réaction des autres pays membres de l’OIF à ce retrait.
En attendant, le Mali devient le premier pays à quitter l’organisation depuis sa création en 1970.
Ce retrait est un symbole fort de la rupture entre Bamako et Paris et de la crise profonde que traverse la francophonie.