Le Burkina Faso franchit une étape décisive vers l’indépendance énergétique avec la création de l’Agence burkinabè de l’Énergie atomique (ABEA). Cette initiative, annoncée lors du Conseil des Ministres présidé par le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, marque un tournant stratégique pour le pays. Le ministre d’État et porte-parole du gouvernement, Jean Emmanuel Ouédraogo, a déclaré que cette agence sera un pilier essentiel pour garantir l’autosuffisance énergétique du Burkina Faso, soutenir son industrialisation et améliorer l’accès à l’électricité sur l’ensemble du territoire.
En parallèle, le Conseil des Ministres a pris d’autres décisions majeures pour le développement du pays. Sous l’égide du ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, deux décrets ont été adoptés : le transfert des Villages artisanaux au Salon International de l’Artisanat de Ouagadougou (SIAO) et la modification des statuts du SIAO pour inclure ces villages.
De plus, une nouvelle société d’économie mixte, nommée Faso Rails, sera créée pour soutenir la vision du Président Traoré de développer un réseau ferroviaire national reliant les chefs-lieux de province. Basée à Bobo-Dioulasso, cette société, qui nécessite un investissement d’environ 70 milliards FCFA, devrait voir le jour dans 18 mois, avec un capital de 10 milliards FCFA, dont 75% seront détenus par l’État et 25% par le secteur privé burkinabè.
Le Conseil a également approuvé des mesures concernant le ministère de l’Économie et des Finances, notamment sur la prise en charge des prestations spécifiques des agents publics et des personnes ressources. Un autre décret a été adopté pour réguler la protection rapprochée assurée par la Police nationale et la Gendarmerie nationale au profit des particuliers, permettant ainsi un contrôle plus strict de ces services par l’État.
Enfin, le ministère de la Santé a obtenu l’accord du Conseil pour rendre gratuits les soins et services de santé dans les cliniques mobiles, avec un focus particulier sur la mammographie et le dépistage des lésions précancéreuses du col de l’utérus. Cette mesure vise à améliorer l’accessibilité financière aux services de santé pour les populations vulnérables du Burkina Faso.
Ces décisions stratégiques reflètent l’engagement du gouvernement à renforcer l’autonomie économique et à améliorer les conditions de vie des Burkinabè, tout en consolidant les bases d’un développement durable et inclusif.