Burkina Faso : Plus de 500 millions FCFA à rembourser par des partis politiques
Ouagadougou, 29 février 2024 – La Cour des comptes du Burkina Faso a révélé jeudi que des partis politiques sont condamnés à rembourser plus de 500 millions FCFA au titre de la subvention de l’Etat relative aux élections présidentielles et législatives de 2020.
Le rapport public 2022 de la Cour des comptes, présenté par son président, Latin Poda, fait état d’une subvention de plus de 1 280 000 000 FCFA accordée par l’Etat aux partis politiques pour les élections de 2020. Sur cette somme, plus de 500 millions FCFA n’ont pas été justifiés et doivent être remboursés par les formations politiques concernées.
48 partis politiques absents
Le rapport souligne également que 48 des 125 partis politiques ayant reçu la subvention n’ont pas encore rendu compte à la Cour des comptes. Ces partis ne disposent ni d’une adresse ni d’un e-mail, ce qui rend difficile le suivi de l’utilisation des fonds publics.
Des sanctions possibles
Parmi les partis politiques qui doivent rembourser des sommes importantes figurent le Faso Autrement de Ablassé Ouédraogo, le Mouvement pour le changement et la renaissance (MCR) de Tahirou Barry et le Parti pacifiste vision du Burkina de Do Pascal Sessouma. D’autres formations politiques sont également concernées, notamment l’Alternative patriotique panafricaine/Burkindi (APP/Burkindi), la Coalition des forces démocratiques pour un vrai changement (CFDC), le Mouvement Sens et le Parti socialiste Burkina (PS Burkina).
La Cour des comptes a indiqué que des sanctions pourraient être prises à l’encontre des partis politiques qui ne s’acquittent pas de leur dette.
Ce rapport met en lumière la nécessité d’une meilleure gestion des finances publiques au Burkina Faso. Il est important que les partis politiques utilisent les fonds publics de manière responsable et transparente.
Sources : Agence d’information du Burkina (AIB)